Drakkar Navire Amiral LA MORA de Guillaume Le Conquérant en 1066 1/60ème Réf 80886

c'est vrai , à 200 ans près !!
mais le style viking est toujours là Alain  
Jmichel

toubib a écrit:c'est vrai , à 200 ans près !!
mais le style viking est toujours là Alain  
Jmichel

Oui mais seulement par inspiration des formes !...

Un type de navire qui  n attire pas les foules ... La seul trace que j ai trouvé sur le sujet concerne un MPM ... Qui n est pas tout jeune ... 

Il s'agit quand même d'une autre version que le kit de l'Oseberg...

Oui c est juste pour montrer que le sujet est pauvre ... Et tu feras mieux que le sujet d alors vu l époque ... 

En effet, je n'ai pas souvenir d'un quelconque montage du Drakkar Heller dans la presse spécialisée...

La maquette a effectivement la même coque que le navire d'Osberg, du coup les bastingages rapportés sur cette coque sont différents et il faut faire particulièrement gaffe à l'ajustage qui n'est pas simple!
Pour l'ancre, elle est un peu lourde mais assez proche des ancres scandinaves en fer de l'époque.

Allez c'est parti pour le montage !...

MONTAGE :

1/ La coque :

On commence par l'assemblage des 2 demi coques génériques en insérant au passage par 2 petites rainures pratiquées à la lime fine ronde et par un point de Cyano les 2 fils de gréement du mat central et dont Heller donne la longueur...







Ensuite, ça se corse dés le départ puisqu'il faut travailler la coque en porte à faux et prévoir un collage en plusieurs étapes de séchages pour en venir à bout.
Il faut commencer par coller la zone centrale inférieure la plus rectiligne pour assurer déjà une approche solide de l'ensemble. 
Après 24H00 de séchage, on peut envisager de coller aux serres joints ou élastiques, le collage des extrémités de proue et poupe... les formes rondes ne favorisent pas du tout l'utilisation de pinces de serrage... Un petit renfort de Cyano sur toutes les jointures achèvera cette éprouvante étape !







Pour consolider l'ensemble, il est préférable ensuite de coller sans soucis le fond plat de la coque en plaquant bien la pièce par des pinces sur ses taquets.





Les sueurs froides sont loin d'être terminées pour la suite !... on passe aux bastingages de sabords en pièces séparées qu'il faut aligner sur chaque bord de coque... les essais à blanc laissent augurer des moments de bravoure... Là aussi, il faut procéder par 2 étapes :
Commencer par encoller les parties centrales et positionner chaque pièce à la colle en tube Heller (idéale et très efficace pour des coques de bateaux ou des longs fuselages d'avions...), en laissant un peu durcir la colle avant le positionnement puis de serrer le tout par des pinces à cheval sur les sabords de coque... et une bonne séance de sueurs froides pour accompagner le tout !





L'étape suivant "du lendemain" consiste à serrer les parties courbes sur les extrémités de la coque, là aussi à grand renfort du bon vieux tube Heller et à la Cyano ensuite pour combler certains mauvais joints. Du mastic Sintofer de carrossier s'avère même nécessaire sur certaines points.









Ouf... le pire semble passé !

On passe par la suite à l'installation des figures de proue et poupe, à assembler préalablement en demi pièces concernant les têtes. Un ponçage fin est nécessaire ensuite à ce niveau.
Les positionnements des 2 sous ensembles sont corrects à part les jours béants entre la coque juste avant le haut de chaque figure... à combler donc à la colle Heller ou à la Cyano et à poncer finement ensuite.









Pour en terminer avec le gros oeuvre de la coque, on peut insérer en place les 2 cloisons avant et arrière aux alignements un peu bancals. On colle aussi de chaque côté des bastingages les taquets d'attaches des gréements du mat et du gouvernail arrière.





2/ Le Pont :

On passe ensuite aux aménagements du pont... avec la charpente inférieure soutenant les bancs des rameurs. Il y a 14 plots à coller bien droit dans leurs logements sur le fond de coque dont la base cylindrique du mat.
On en profite lors de cette étape pour peindre les faces inférieures des bancs sur grappes en sable Humbrol 94.





3/ les peintures de pont :

A ce stade, il faut passer par une phase de mise en peinture de cet ensemble avant la pose des bancs. On commence avec des fonds de peinture bicolore : Charpente intérieure de coque en ocre brun Humbrol 26 et cloisons et fond de coque en sable H 94 pour marquer dés le départ des différences de bois.
Viennent ensuite un début de patine pour faire ressortir les reliefs des planches superbement représentées par Heller par un brossage à sec général en sable H 94, notamment sur les couples et traverses.
Les plots de fixations des bancs sont traités avec un jus plus sombre en H 26.



Après séchage complet, il faut commencer déjà un peu de "couture" au niveau de l'attache du gouvernail arrière avec un fil attaché côté gauche puis passé en torsade dans les trous de passage de la cloison arrière de coque puis relié à la coque droite pour ressortir enfin par le plot de fixation du gouvernail collé en place contre la coque extérieure.... opération à effectuer impérativement avant de coller en place le petit pont arrière surélevé.

















L'idée par la suite est de finaliser la patine générale des rendus du bois en utilisant des couleurs à l'huile par transparences.
On utilise ici 3 teintes d'huiles pour artistes : Terre d'ombre brûlée, terre de sienne naturelle et un soupçon de bleu de Prusse (pour assombrir très légèrement en cas de besoin et préférable au noir qui a tendance à ternir les mélanges...).
Les teintes sont très diluées à l'essence de Thérébentine pour obtenir de simples jus transparents qui sont appliqués au pinceau rond et doux sans empâter les couleurs.



Le concept est de raviver les teintes de fond Humbrol et de souligner par capillarité les reliefs et gravures du bois avec un rendu final très légèrement satiné.
C'est assez long à réaliser dans les dosages mais le résultat est assez bluffant au final.
Cette technique est idéale pour ce type de bateau... 















3/ Les bancs des rameurs :

Après séchage complet, le montage peut continuer pour terminer l'aménagement du pont.
Il faut préparer les pièces de bancs des rameurs à coller par étapes.
Une autre mauvaise surprise surgit à ce niveau... Pour la portion centrale des bancs, les ajustages à blanc montrent une largeur trop importante des écartements par rapport à la coque de près d'un centimètre de trop au total !
Il faut donc raccourcir à la scie Tiger les longueurs des bancs de 5 millimètres de chaque côté... la pièce rentre enfin sur ses taquets de collage et peut être positionnée définitivement par serrages multiples pour aligner les fixations sur leurs plots respectifs.







A suivre...

très chouette boulot 

Sacré boulot Alain 

Je vois qu'il y a pas mal de gros oeuvre sur cette maquette !!!  Je vois que tu utilises les bonnes vieilles méthodes à savoir le sintofer 

Chouette ta couleur bois avec le travail à l'huile

Dur le souci d'ajustement des bancs, je ne l'avais pas rencontré sur mon exemplaire!

Tes rendus de bois sont vraiment très beaux!

joli travail Alain, et j'ai rencontré les mêmes problèmes que toi sur mon exemplaire 
bravo pour tes peintures et tes belles photos !!
Jmichel

Ah ouais, c'est du viril l'assemblage de la coque. Sacré boulot que tu réalises.

Superbe travail bravo !
Chouette rendue avec les jus 

Bin...heureusement que tu es un arçon calme malgré tout car d'après ce que tu expliques d'aucun aurait déjà tout mis à la poubelle.  
Bonne continuation

On continue...

3/ Les bancs des rameurs (suite) :

Pour installer le reste des bancs, même constat et même traitement des pièces.
Après la mise en place des cornières sur la face interne des bastingages, il faut aussi combler les manques entre chaque banc avec des cales sous formes de plots en profilés cubiques Evergreen taillés. C'est assez long de préparation mais le résultat est plutôt convaincant, c'est l'essentiel.









Les traitements de peintures restent les mêmes... en jaune sable Humbrol 94 pour la totalité des bancs, les cornières en brun foncé et les faces internes du bastingage en brun terre H 29.

L'ensemble est ensuite traité par patine et transparences aux couleurs à l'huile pour artistes après un brossage à sec en ocre clair et comme le fond de la coque.







4/ L'ancre avant :

On prépare ensuite la grosse ancre à positionner au final sur la proue avant.
Les 5 pièces s'assemblent correctement et il faut préparer ses cordages en enroulant 2 fois sur le manche d'un outil les cordes reliées ensuite par un noeud sur chaque anneau puis relier le tout aux attaches du bastingage.
Chaque enroulement est solidifié par des points de Kristal Klear dilué et par enrobage des ficelles au pinceau puis maintenus durant le séchage par des pinces.
Le corps de l'ancre est en noir mat H33 brossé au crayon et son axe en bois en brun terre H29.







Le tout est fixé sur le pont avant avec 2 points de Cyano.





5/ La préparation du socle :

Afin de stabiliser le modèle pour la suite du montage, il est préférable de préparer à ce stade le socle de présentation.
Il est décidé ici d'apporter sur cette partie une touche d'époque avec pour commencer l'utilisation du petit écriteau représenté vierge par Heller... la pièce est retaillée sur ses bords et gravée à la façon d'un vieille planche de bois puis ornée de l'appellation du navire et de sa date dans l'Histoire à la façon des lettres utilisées à cette époque.









Après peinture complète du socle en 2 tons de bois génériques (sable H 94 pour l'écriteau et les berceaux et terre H 29 pour le plateau), l'inscription est dessinée au crayon sur papier calque puis retranscrite par frottage sur le panneau aux traits.
On passe ensuite au remplissage de peinture au pinceau fin des caractères en bleu foncé H 104 avec la date en brun foncé et quelques petits motifs souvent utilisés sur la tapisserie de Bayeux...







L'ensemble de ce socle est brossé à sec en sable clair puis passé aux jus transparents avec un mélange de 2 couleurs à l'huile pour artistes en bleu sombre et brun foncé. Là aussi, le but est de simuler des nervures de vieux bois.







6/ Les peintures de la coque :

Avant le collage définitif du modèle sur son socle, on passe à la mise en couleurs des parties externes de la coque.
Cet ensemble est bicolore et bien plus attrayant que les Drakkars Vikings laissés en bois naturel... Heller préconise un bleu foncé et un jaune sous formes de bandeaux alternés... pourquoi pas puisque la tapisserie de Bayeux montre bien des navires à coques bariolées en 2 tons...

On commence donc avec les parties en jaune Humbrol 154 et avec tout d'abord une couche d'apprêt en crème claire H 103 pour assurer au final une teinte bien vive et opaque... le noir du plastique ne facilitant pas vraiment les choses !
Viennent ensuite les zones en bleu foncé H 25 du plus bel effet et passées au pinceau doux en s'aidant des rainures de la coque comme guide.
On termine ce travail de couleurs avec toute l'étrave en noir mat.

Il ne restera par la suite qu'à terminer plus tard après la pose des boucliers, la peinture des bords de bastingages laissés en bois naturel...
La patine générale à ce niveau est prévue ultérieurement...











7/ Les boucliers latéraux :

Là se présente une grosse préparation de pièces...
En effet, si on se réfère aux navires de la tapisserie de Bayeux, on constate que les boucliers de bastingages sont en formes de "gouttes d'eau" inversées et montés inclinés sur la coque...



L'idée générale est donc de partir sur ce type de forme et de rendu en utilisant les couleurs de fonds des ornements Heller.



Heller fournissant des pièces légèrement ovales, il est décidé de les réutiliser comme renforts circulaires et de les insérer dans des formes adéquates.
On prépare donc en premier lieu une pièce "test" à partir d'une base taillée dans de la carte plastique Evergreen nervurée verticalement pour représenter le rendu du bois et donc insérer la base Heller dans sa partie supérieure après en avoir affiné l'épaisseur par ponçage à plat.





Il faut ensuite préparer ainsi 27 autres pièces de la sorte (Il y a 14 boucliers de chaque côté) avec affinages des tranches pour simuler un léger galbe de contours.









On peut ensuite coller en place avec un bon alignement les 27 bases Heller... leurs médaillons centraux prévus en pièces séparées ne seront collés en place qu'après la pose définitive des décalques de motifs d'ornements.
Pour finir, chaque verso lisse doit être gravé pour représenter la continuité du bois.







A suivre...

Gros et beau boulot sur ce drakkar 

superbe boulot 

C'est du travail de titan .
En fait le kit de sert de base pour améliorer le "long ship" final.
Bravo

Très joli travail Alain , tu m'as donné envie de finir le mien   
Jmichel

Un beau travail qui donne vie au drakkar de Guillaume ...

C'est un travail de titan. 

Les améliorations sont superbement bien réalisées et mettent encore plus en valeur le navire.

Mille bravos.

J'aime beaucoup la manière dont tu approches cette maquette!

La question des boucliers est très intéressante, parce qu'on voit bien que la représentation classique des navires Vikings est largement incohérente avec les représentation d'époque et avec la logique : accrocher les boucliers en dehors du plat bord, c'est un risque évident de les perdre au plus mauvais moment.

La broderie de Bayeux est sans ambiguité de ce point de vue!

Les boucliers posent aussi la question de l'échelle des drakkars Heller, la taille des boucliers étant directement liée à celle des hommes!

Très belles réalisations Alain, bravo.

Ce qui me plait le plus c'est le plateau de présentation MORA.
Ca me permet de constater que tu sais aussi travailler la peinture,bravo